Les aventures du Petit Horloger – 25
Bordeaux – Amsterdam c’est environ 9h de train, le temps de goggleliser, relever quelques infos et adresses sur celle qu’on appelle la Venise du Nord. Ce qui marque dès l’arrivée c’est sa quiétude, relative au faible trafic automobile, à Amsterdam le niveau sonore est bas et le vélo est roi (attention tout de même les 2 roues sont prioritaires sur tout). Les canaux en grand nombre aspirent aussi à l’apaisement, tout comme ces jolies façades percées de grandes fenêtres sans rideaux ni volets car dit-on les néerlandais n’ont rien à cacher. Une autre constante chez eux est de ne jamais dépenser plus que nécessaire, ce qui m’inquiète. Sachant la suprématie des smartphones et le fait qu’ils donnent au minimum l’heure, je pourrai me trouver face à une majorité de poignets nus, choqué. Heureusement le néerlandais aime aussi la montre comme accessoire de mode, celui-ci pourra donc se diriger vers quelques enseignes spécialisées vintage de luxe comme il y en a dans toutes les capitales. J’y vois peu de vraies raretés et les prix sont proches de ceux pratiqués dans nos boutiques parisiennes.
Pour ma part je vais me tourner vers le quartier des antiquaires. A l’entrée du SpiegelStraat, Kramer Antik & Kunst, une très belle boutique vue de l’extérieur. A la louche 200 montres mécaniques bas de gamme, proposées 150 mini et pas entretenues, du tout. Verres rayés ou fendus, globalement sales, bracelets d’origine défoncés. Je les aurais chinées au milieu d’un terrain vague, c’eût été pareil. Par contre dans une corbeille quelques bracelets neufs pour anses fixes attirent mon attention, plutôt originaux ils arborent logos et marques de moto. Je prends. Un musée plus tard (RIKJS Museum je recommande), je décide de nous rendre dans un flea market géant (IJHALLEN une fois/mois) au nord d’Amsterdam d’un coup de ferry gratuit. Direction NDSM. Le lieu est super, c’est l’atmosphère industrielle des docks façon Derrick, grues, cargos et vieux hangars désaffectés. Mais à ma déconvenue j’atterris dans un palais monumental de la fripe, en clair peu d’objets, sauf 2 montres neuves pour dames en argent massif qui n’attendaient que moi. Je prends.
Le lendemain c’est la tempête (Eunice qui touche tout le nord de l’Europe), take care qu’on nous dit, les vents sont si puissants que s’aventurer dehors est dangereux, d’ailleurs beaucoup de commerces ferment à mi-journée. Ma douce a une idée de repli, elle veut profiter d’un Spa, le Spa c’est son dada. Je me retrouve ainsi dans un véritable coffre de banque transformé en Spa sur 2 niveaux. Très impressionnant, l’intégralité des murs sont peints en noir, les portes des chambres des coffres sont encore présentes, une piscine centrale diffuse de la musique sous l’eau, de quoi surprendre, rigolo tout ça.
Le surlendemain, après la tempête, la pluie, glacée, et les pieds, trempés. A mon tour de trouver refuge. L’Antikcentrum est un labyrinthe dédié aux objets anciens divers et variés, ici pas de fringues, ou alors militaires. J’aime mieux. Dans le dédale des vitrines quelques montres deci delà, et tout au fond proche du café un marchand de montres suissespagnodutch (Amsterdam Time Classics). Très sympa, le contact est bon, il négocie le prix de ses propres montres pour moi. Je repars de là avec 3 montres correctes que je vais me faire un plaisir de réviser. Une Hamilton des années 70, une Mido Powerwind et une jolie T18 boîte anses fixes.
Notre week-end de 4 jours se termine sur les canaux, à la barre d’un de ces bateaux électriques pour touristes autonomes. C’est chouette on peut aller où on veut ! Ce qui nous permet d’apprécier cette belle ville sous un autre angle. Inmanquablement après une demi-heure à voguer d’un canal à l’autre, et parce-que charmé par le romantisme des péniches et maisons de poupées, je finis par nous perdre. En définitive c’est surtout d’une boussole dont on a besoin ici, pas d’une montre