Les années 1920 ont vu naître les premières montres étanches de poignet, la Waltham de Charles Depollier en premier, puis ont suivi d’autres marques comme Revue, Tavannes, Rolex, Mido, Nivada, Omega et une de ses cousines, Helvetia.
L’Helvetia présentée ici est une rareté dans sa version à trotteuse centrale (calibre 81-26). Elle a été produite en 1935. Les joints qui l’équipent (fond, tube et couronne) sont faits d’un genre de liège compressé, plutôt efficace car la moindre humidité les fait gonfler et renforce l’étanchéité. Le verre d’origine, étanche aussi, est retenu dans une gorge et très difficile à retirer malgré l’emploi d’une potence, c’est à se demander comment il a été placé.
Les publicités de l’époque vendaient ce modèle comme la montre de sport par excellence, antichocs elle était muni d’un système de brides à ressorts, mais aussi d’une protection des pivots du balancier sous forme d’étoile à 3 branches déformable. Cette dernière a été remplacée par un bricolage rigide et donc inefficace. J’ai sur un vieux mouvement russe une pièce assez ressemblante, une fois retaillée en longueur elle fait l’affaire.
Après révision les performances atteintes par ce petit mouvement sont étonnantes, 300 degrés d’amplitude et une dérive de plus ou moins 50 secondes d’une position à l’autre. Elle a encore de belles années devant elle ! 
