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Chronographe suisse – L48

Sep 28, 2022

L’histoire du chrono en or pas tout à fait en or :
 
C’est un beau chronographe suisse Landeron 48 qui ressemble à la grosse moyenne des chronos des années 50 de grande diffusion, de grande taille (38mm hors couronne), cadran blanc sobre, belles aiguilles. Première impression l’éclat de l’or du fond tranche avec celui de la carrure, on le voit bien, même en photos. Je note aussi que le polissage de ce fond de boîte laisse des traces cuivrées sur la brosse et c’est pas normal, c’est un alliage c’est sûr, je pense du pomponne, un métal imitant l’or assez courant début Xxe, utilisé majoritairement pour la fabrication de bijoux.
 
De ttes façons le fond n’est pas gravé 18k. La mention 18K se situe normalement à l’extérieur, et sur tous les chronos suisses or génériques sans marque (à moins que celui-ci aie eu l’audace d’échapper à certaines taxes en vigueur à l’époque). Non definitely, ce fond n’est pas en or. La carrure et la lunette qui retient le verre sont eux bien en or massif, pas les poussoirs ni la couronne. Le poids carrure et lunette réunis est faible environ 4g, en cause les cornes, creuses, et puis c’est franchement pas épais.
 
Alors pour améliorer la rigidité l’ensemble est renforcé et alourdi par des ajouts de métal, 2 cages et un double fond. Vous noterez que c’est trompeur, on a une montre qui une fois toute assemblée offre le rendu d’une boîte en or massif. Ce qui lui vaut l’appellation clichée de chrono « italien » dans le jargon horloger, on dit que ce sont les italo-suisses à l’origine de ces productions un poil douteuses voilà pourquoi.
 
Le mouvement qui anime ce chrono est un grand classique, un Landeron 48 qui n’a pas du voir beaucoup d’horlogers, il est dans un très bel état. Révisé et réglé en plusieurs positions son amplitude est très correcte. Un beau bracelet en accord et elle repartira chez son client chanceux, chanceux car il ne l’a pas payé trop cher mais chut 🤫

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