LIP est une marque incontournable chez les collectionneurs du monde entier. On doit cette fierté française à son patron Fred Lip, industriel qui a su poursuivre l’oeuvre de son père, audacieux, visionnaire, et entouré d’ingénieurs horlogers de talent qui ont su produire des merveilles comme le T18 et le R25, les calibres français les plus fiables de tous les temps. LIP proposait aussi en dehors de ses montres populaires des modèles de fabrication suisse dès les années 50, comme ce Valjoux 23/R106 en photos, plutôt rare. Par la suite les LIP suisses auront toutes l’appelation Genève sur leurs cadrans. La fin de LIP est marqué comme pour d’autres entreprises horlogères françaises par l’avènement des montres à quartz et une gestion interne compliqué qui a déclenché le soulèvement de ses employés. Les ouvriers LIP menés par le charismatique délégué syndical Charles Piaget ont développé le principe de l’auto gestion d’entreprise, avec un célèbre slogan « on travaille, on vend, on se paie ». L’idée globale était de continuer à produire en se passant du patronat, ce qui ne plaisait guère à Valéry Giscard d’Estaing nouvellement élu en 1974. Pour éviter à tout prix que l’auto gestion ne s’applique à d’autres entreprises françaises, VGE a causé la banqueroute définitive en supprimant le carnet de commandes en cours chez MATRA, autre fer de lance de l’industrie française à cette époque… .
