Cette Tissot est de taille mini, à peine plus grande qu’un timbre poste avec ses 26mm de large hors couronne. Elle date du tout début des années 30, son boîtier est en nickel massif (chose impensable aujourd’hui pour des questions d’allergie), ses aiguilles type Breguet sont en acier bleui, le cadran chemin de fer step épuré très classe… . Mais au delà de l’aspect de cette montre c’est surtout son mouvement qui m’a épaté, de belle qualité et très bien fini, notez qu’il est composé de 4 ponts distincts en plus du coq. Et puis après un rhabillage complet l’amplitude du balancier dépasse les 250 degrés à plat, pas mal du tout pour un mouvement presque centenaire !
Nous sommes face à une Tissot résultant d’un beau savoir-faire des temps passés, ainsi apposer un Swiss Made en bas de ses cadrans avait encore du sens. C’est aussi l’époque de la création de la société suisse pour l’industrielle horlogère (SSIH), ce qui a permis à Tissot et Omega de développer ensemble un réseau de distribution mondial très efficace.
Aujourd’hui leur réussite commerciale s’appuie d’abord sur des design de boîtes revisités, et une belle puissance marketing. La qualité des mouvements est devenue secondaire, des standards de production horlogère corrects, et d’autres moins bons voire problématiques impliquant parfois plusieurs allers retours en Sav. La marque est intégrée au Swatch Group, elle n’a de toutes façons rien à craindre pour son avenir, le nom restera. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il y a Tissot et Tissot, ne vous méprenez pas !
