Et si comme moi tu portais des montres à l’esthétique discutable ? Des montres à la mécanique entretenue mais dont l’aspect global reste dans son jus, avec toutes les marques de son vécu. Cette Seiko 6139-6012 a servi de cobaye pour l’expérience. Achetée sur eBay comme fonctionnante mais dans une bad cosmetic condition. Elle va d’ailleurs le rester !
A cause du cadran principalement, il accuse 47 ans, a subi l’humidité donc loin d’être parfait. Les aiguilles elles, sont piquées, le tritium est noirci et se délite. Pour des questions d’homogénéité de l’ensemble je ne polierai donc pas la boîte. Vous me direz qu’on peut trouver un cadran neuf et des aiguilles neuves en aftermarket, seulement j’y tiens pas, cette montre va conserver toute son intégrité.
Je me suis donc contenté de décrasser le boîtier en profondeur, relumer les aiguilles à la teinte des indexes, redonner un peu de lustre au verre et basta.
Le mouvement semblait sain, sauf qu’après remontage j’ai découvert un jeu anormal à la base du pignon de remontage auto. En fait un rubis est absent, le pignon engrainait quand même sans, mais forcément mal. Ce manque de rubis ne date pas d’hier, l’usure du trou qui le reçoit est tellement prononcée qu’il serait impossible d’y rechasser un rubis ajusté serré comme à l’origine. Je change dans ce cas le pont entier pour un autre complet, c’est la solution la plus simple, et surtout la plus fiable à l’usage.
Me voici fier, montre Bruce Lee pourrave et fixoflex ZRC au poignet, bravant ainsi toutes les rayures possibles